Nous sommes quatre étudiants-ingénieurs qui venont des Antilles et faisons nos stages à l'étranger. Voila un petit aperçu de nos pérégrinations.Maintenant nous ne sommes plus 4 mais plutôt 6 mais plus on est de fous plus on rit n'est-ce pas. Nora en rouge, Laurence en bleu, Mickael en vert, Bonome en noir, Armelle en violet et Arnaud en... surprise!

lundi 2 juillet 2007

Mon séjour en Inde (chapitre 1)

--------------------------------------------------------------------------------------
. Chapitre 1 .
--------------------------------------------------------------------------------------

« Un France- Inde Folklorique»


Au début de l’année j’ai postulé pour faire mon stage technicien dans une université indienne.
Heureusement ou malheureusement pour moi (je ne peux pas encore me prononcer), j’ai été retenue.

Je vais donc effectuer mon stage technicien en Inde, à VIT (Vellore Institute of Technology).
Cette université se trouve à Tamil Nadu, à environ 4h de route de CHENNAI (Madras).

(Partir en Inde demande pas mal de préparations.
Il faut trouver un billet, car les vols sont pris d’assaut des mois à l’avance. Obtenir un visa. D’ailleurs si on ne s’y prend pas à l’avance, obtenir ce visa peut coûter très cher (~ 200 €). Puis, il faut se renseigner sur les précautions à prendre pour un séjour en inde. Personnellement, j’ai du me faire vacciner contre l’hépatite A, le thyr??... et je dois prendre un traitement contre le paludisme, pendant toute la durée de mon séjour. Il faut également se faire une réserve de médicaments contre les maladies du voyageur.
Toutes ces précautions médicales ne sont absolument pas données. (~ 300 €). )

Je vais voyager sur un vol de British Airways. Mon carnet de route sera le suivant :

Départ pour l’Inde, Lundi 25 juin 2007

Paris 10 h50 - London 11h15
London 12h55 - Chennai 03h25

Retour en France, le 28 Août 2007

Chennai 05h25 - London 11h40
London 14h05 - Paris 16h20


J’avoue que je n’étais pas vraiment prête à venir en Inde. Vous vous rendez compte, j’ai rencontré l’homme de ma vie il y a quelques mois donc le quitter était la dernière chose que je voulais faire. D’ailleurs, je n’avais plus envie partir.

J’aurais du me faire à cette idée avant mon départ car ce rejet du voyage, je l’ai payé ! Au lieu de faire un voyage plutôt tranquille, j’ai effectué un voyage rempli de péripéties. Au moins j’aurais pleins de choses à raconter, juste avec mon trajet France – Inde. Maintenant, j’arrive à en rire mais sur le coup, j’ai faillie craquer à de nombreuses reprises.

Voici ce qui c’est passé :

J’ai passé le week-end avec mon chéri à paris et à aucun moment je n’ai regardé les détails de mon billet. Ils disent de venir trois heures avant le départ mais bon, on grignote toujours un peu sur ces trois heures, surtout que mon homme n’habite pas très loin de l’aéroport.

Donc lundi, nous avons été à Orly Ouest. L’erreur !!!! Ce n’était absolument pas le bon aéroport. Je ne sais pas pourquoi je m’étais mis dans la tête que je partais d’Orly Ouest. En fait, je prenais l’avion à Charles de Gaule. Par conséquent, le temps de se rendre compte de mon erreur, il me restait moins de deux heures avant le départ de mon vol. A Orly Ouest, nous avons pris l’Orlyval, puis le RER B en direction de l’aéroport Charles de Gaule. Ce trajet fut long, cependant plus court que si nous avions pris la voiture. Arrivé à Charles de Gaule, il a fallut trouver le bon terminal, je ne savais pas que cette aéroport était si grand. Une course effrénée a donc commencé à travers de l’aéroport. Finalement, nous sommes arrivés à 10h14 au comptoir d’embarquement. Je m’en souviens car étant en retard, l’heure me hantait, et toutes horloges passaient sous mon regard. Arrivée au comptoir, il nous annonce que vol a été sur booké et qu’il ne reste plus de place. Moment de panique intense ! Puis, il nous dirige vers le comptoir de réservation. A ce comptoir, on nous fait comprendre qu’il n’y a plus de place, que me mettre sur liste d’attente n’est pas possible, en clair d’appeler mon agence et de me débrouiller seule si je veux partir en Inde. Mon homme m’incite à aller voir les autres compagnies afin de voir s’il y a des possibilités de départ en Inde, je lui dis que cela me servirait à rien car les billets seraient trop chers. En effet, l’ordre des prix était de trois milles euros. Moment de panique d’une extrême intensité !! Je suis désespérée. J’appelle donc l’agence qui m’a réservé le billet. A ce moment, ma bonne étoile m’a donné un coup de pouce énorme. Je suis tombée sur l’agent la plus compétente du monde, celle qui avait fait mes réservations. Elle m’informe que si je suis arrivée une demi-heure avant le départ du vol, c’est à British Airways de me trouver une solution surtout s’il y a eu surbooking. Grâce à elle, je reprends du poil de la bête. Elle contact des dirigeants de British Airways, leurs fait part de ma situation. Je me rends compte que nous sommes effectivement arrivés une ½ heure avant le départ du vol. Nous retournons donc voir British Airways. Après quelques explications, pendant lesquelles, j’ai parfois haussé le ton, ils admettent que c’est à cause du surbooking que je n’ai pas pu être enregistrée et finalement, me trouvent une solution. Je pars le jour même mais avec une escale en plus. Heureusement que mon chéri était là, toute seule je n’y serais pas arrivée. Sans lui je serais rentrée chez moi et j’aurais tenté de me trouver un stage en France.

Voici mon nouveau carnet de vol :

Départ pour l’Inde, Lundi 25 juin 2007

Paris 13 h50 - London 14h10
London 21h50 - Mumbai 11h15
Mumbai 15h20 - Chennai 17h05

Et le même retour que mon billet initial.

Déjà que les temps d’attentes entre les différentes connections étaient long, il a fallut qu’il y ait aussi du retard. Et cela depuis Paris.
J’ai décollé de Paris avec une heure de retard. Puis à Londres, le vol pour Mumbai a eu deux heures et demi de retard. Le trajet LondonMumbai n’était absolument pas de tout repos. Nous avons traversé des turbulences pendant au moins une demie heure. L’avion secouait de partout, j’avais l’impression d’entendre le fuselage se craquer de partout. Finalement, nous sommes sortie de cette zone de turbulence, quel soulagement. A Mumbai, c’est sur Jet Airways que je devais effectuer le reste de mon voyage. Là, problème de ticket, il refuse de m’enregistrer et me dirige vers les bureaux de British Airways. A Londres, il avait récupéré le mauvais billet papier. L’aéroport sort d’une autre époque que la notre. Je trouve enfin les bureaux. Avant que quelqu’un n’ait daigné régler mon problème, j’ai eu au moins six interlocuteurs malgré le fait que j’avais une correspondance à prendre. J’ai attendu une heure pour que finalement quelqu’un prenne cinq minutes pour me remplir un tout petit bout de papier. Je suis retournée au comptoir de Jet Airways, celui-ci était fermé. J’apprends que je dois me rendre à l’aéroport domestique et pour cela je dois attendre un bus qui n’arrivera que d’ici une heure si ce n’est plus et il me reste moins de trois quart d’heure avant le départ du vol pour Chennai. Je prends donc un taxi. Le volant à droite bien sur, c’est l’histoire qui veut ça. Quel taxi ! Une voiture qu’on ne trouve plus que dans les vitrines des collectionneurs. On a l’impression qu’il n’existe pas de code de la route en Inde. En clair, ils ne respectent pas les voies dessinées sur la route, il n’y a aucune signalisation, à part quelques rares feux afin de permettre aux flux ardents d’être traversés par d’autres flux ardents sans trop encombres, il n’y a aucun passage piéton, les vélos, les pousse-pousse, les voitures, les bus, les camions, et tout autre engin de locomotion, ils se font tous la guerre. La règle est « pousse toi, je veux passer ! ». Par conséquent, je me suis vite rendu compte que l’arme absolue était le klaxon. J’avoue que je n’étais pas très rassurée. Le taxi n’est pas le seul à être folklorique. Le chauffeur est une pièce de musée. Bien sur, il ne parle pas un mot d’anglais, il ne connaît que l’hindi mais il tient absolument à me faire partager quelque chose. Quoi, je ne saurai jamais quoi car l’hindi et moi ne jouons pas dans la même catégorie. Finalement, j’arrive entière au fameux aéroport domestique. Là, quelqu’un m’aide à descendre mes valises, je lui dis toute suite que je n’ai pas d’argent mais il ne me lâche pas. J’avoue que cela m’arrangeait qu’il s’occupe de mes bagages. J’étais tellement fatiguée. Je lui répète que je n’ai pas de roupies, il me répond qu’il veut de l’argent papier. Je lui rétorque que je n’ai que des euros en pièces, il ne se dégonfle pas, il me demande 20 €. Je finis par lui dire que l’argent que j’ai se résume à des travellers chèques. Sa ténacité ma surprise, il m’a répondu qu’il attendrait dehors que j’aille changer mes travellers chèques et que je devrais revenir lui donner des billets (en fait, les personnes sans billet ne sont pas autorisées à pénétrer dans l’enceinte de l’aéroport). Pour m’en débarrasser, je lui ai dis oui. Bien sur, je ne suis jamais revenue. J’étais arrivée à l’aéroport domestique mais grâce à l’efficacité des agents de British Airways à Mumbai, je suis arrivée trop tard pour prendre le vol sur lequel j’étais prévue. On m’enregistre pour le vol suivant, il part un peu plus de deux plus tard. Je suis ravie, je vais encore errer dans un aéroport de plus. Je commence à avoir vraiment très faim. Je décide donc de m’acheter quelque chose à manger et une boisson rafraîchissante. Je suis quasiment sur je me suis fait arnaquée. Je demande un Snapple et un sandwich. Le serveur ne me donne que la boisson et m’annonce Rs. 125. Je reste stupéfait. Je lui donne Rs. 150, il ne me rend que Rs. 20. Je regarde les prix affichés sur les tableaux. Effectivement, les Snapples sont les boissons les plus chères. Cependant, le prix affiché est de Rs.111. Je lui dis que je ne comprends pas le prix de ma boisson. Il me raconte une histoire de taxe, je suis d’accord mais sur le ticket, le montant de la taxe n’est pas le même que celui dont il me fait part. Puis, je lui fais remarquer qu’il manque Rs. 5 sur la monnaie qu’il m’a rendue. Il paraît agacé, il fait comme s’il ne me voit pas. Je reste là, je l’interpelle de nouveau. Au bout de cinq minutes, il finit par me dire qu’il me les donnera tout à l’heure. Ok. Je bois ma boisson que je suis sur d’avoir payé plus chère qu’elle ne valait. J’ai fini, il ne me donne toujours pas mes sous. Je ne me démonte pas, je dis bien fort : my Rs. 5, please ! Il m’aurait lancé la monnaie cela aurait été pareil. Mais bon, ce n’était pas des gros sous donc ce n’est pas bien grave. L’heure est arrivée, j’embraque malheureusement encore du retard mais juste un peu cette fois. La chose positive de ce vol est qu’il on servit à manger. Je mourais de faim. Je n’avais pas mangé depuis lundi après midi et nous étions déjà mardi après midi. Enfin, j’arrive à Chennai. Malheureusement, mon voyage n’est pas fini. Il me reste encore environ quatre heures de route. Je suis épuisée, j’ai faim, c’est atroce. Sur le chemin, on s’arrête pour manger, évidement, quasiment rien de se qu’il y sur le menu ne me parle. Je veux prendre du riz mais le chauffeur ne veut pas et choisi pour moi. Je suis trop fatiguée pour dire quoi que se soit. Il choisit des « Dosai ». C’est une sorte de grande crêpe fourrée d’une purée de légume d’une couleur bizarre et d’un goût ressemblant à la couleur, le tout accompagné de trois sauces différentes. J’ai eu l’impression de manger un mini apéritif, j’avais encore plus faim après donc j’ai bu et bu et bu de l’eau pour essayer de combler le gouffre de mon ventre. De toute façon j’étais beaucoup trop épuisée, dans cet état rien n’était grave. Je voulais juste dormir. Pour rester dans l’esprit de ce voyage, à force d’avoir bu autant j’ai eu envie d’aller au toilette mais où en trouver à neuf heures passés ? Dans les petits boui-boui encore ouvert sur le bat côté de la route ? Non, je ne crois pas. Je me suis donc retenue deux heures, le temps d’arriver à VIT. Et afin de rendre ce voyage encore plus agréable, j’ai eu très mal au bas du dos (ou peut être aux reins) pendant toute la durée de trajet. D’ailleurs jusqu’à aujourd’hui, j’ai encore mal mais c’est au moins dix fois moins douloureux que cela ne l’a été lundi et mardi. Je suis arrivée à VIT vers onze heures et demie. Je n’ai rien regardé, rien n’avait d’importance, j’ai juste appelé mon chéri et mes parents et je me suis couchée. Dans mon lit la pression est retombée d’un coup et j’ai pleuré un bon coup pour évacuer tout le stress que j’avais pu accumuler durant ces deux jours.

--------------------------------------------------------------------------------------
Fin du chapitre 1
--------------------------------------------------------------------------------------

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Putain mais c'est digne d'un livre sa !!!!

Anonyme a dit…

Ben ma pauvre Nora, dis donc....no comment tout est dit. En tout cas courage pour a suite.