Nous sommes quatre étudiants-ingénieurs qui venont des Antilles et faisons nos stages à l'étranger. Voila un petit aperçu de nos pérégrinations.Maintenant nous ne sommes plus 4 mais plutôt 6 mais plus on est de fous plus on rit n'est-ce pas. Nora en rouge, Laurence en bleu, Mickael en vert, Bonome en noir, Armelle en violet et Arnaud en... surprise!

samedi 16 juin 2007

Vaisselle, Gloire et Beauté

Avec comme personnages principaux :

Armelle, bon c’est moi quoi! La stagiaire torturée.

Antonio, (en orange à coté de ma voisine de paillasse Pilar)

mon maître de stage tortionnaire. Je m’explique bien sur j’exagère mais comme je l’ai déjà dit Antonio est un gros bosseur alors forcément je dois l’être aussi. En plus de ça il a deux qualité qui font certainement de lui un très bon chercheur mais qui font de moi une stagiaire toujours sur la brèche. Il est très méticuleux et crois que la chimie doit ce faire lentement, très lentement. C’est comme ça que je me retrouve dans un laboratoire vide un vendredi après-midi en sachant très bien que cette « foutue » mixture ne montera jamais à 287°C. Une impression de déjà vu ? Et oui on prend les mêmes et on recommence. Le problème ? Avec un bain de silicone on peut contrôler la température mais on n’arrive pas à monter jusqu’aux températures qu’on voudrait, avec un chauffe-ballon c’est l’inverse. C’est là qu’intervient le 2éme problème, ça ne pose aucun problème à Antonio de faire chauffer une solution en 2 heures de temps alors qu’on préconise 50 minutes d’où l’utilité d’un bain. Ca va lentement. Pero cuando voy a comer ? Quand sniff mais quand ? Je ne suis pas espagnol moi je ne peux pas rester sans manger jusqu'à 15 heures. Il faut que je reste devant l’expérience tant qu’elle se fait. Et quand je dit devant c’est devant, pas dans mon « despacho » devant DEBOUT devant. Sniff sniff. C’est là qu’intervient :

José,

lui c’est le mec cool de notre petite bande. Le collaborateur d’Antonio, celui qui fait les expérience ; Antonio lui il réfléchi, c’est le chef. Donc je disais José est plutôt cool disons zen lui me dit tout le temps : « Mais va manger ça va pas monter le temps que tu reviennes ! » ou « Mais va dans ton despacho ça sert à rien de rester là » des fois je le fais et comme avec les contrôleur je me fais prendre. C’est la que le créole prend tout son sens : « missié tro controlè ! ». Viens ensuite ma sauveuse :

Samya aka Sam

c’est une bilingue (français-espagnol (sa maman est française)), elle arrive parfois à ramener Antonio à la réalité par exemple ce n’est peut être pas la peine de purifier une gomme pour obtenir un sel; alors que ce qu’on veut en fait c’est la solution que ça va donner dissout dans du chloroforme. Autant tout de suite mettre ça dans le chloroforme et continuer. Des fois elle m’autorise même à aller manger (si c’est elle Antonio peut rien me dire hi hi hi). Elle au moins elle comprend que j’ai faim T_T. Non je ne suis pas obsédé par la bouffe, je suis seulement traumatisée.

Ensuite en guest-star :

Nora,

ma colocataire, nous partageons le même bureau. Petite anecdote : elle s’est brûlée en se jetant un bain de silicone dessus, un truc à au moins 150°C. Elle n’a même pas crié. Elle a fini avec trois poupées au bout des doigts (Ainsi font, font, font…) et un bandage au poignet. Conclusion Nora is a warrior et les bains de silicone j’aime encore moins.

Et Fabien, il est dans ma classe et travaille dans le même labo que moi. Ce garçon vit la belle vie. C’est un peu pour ça que je suis si révoltée il travaille mais pas assez pour se fouler une cote, ça me tue.

Et pour finir Miguel bilingue aussi, qui devais être mon tuteur.

Maintenant le décor :

Combien de verrerie est sacrifiée ainsi à la science... une minute de silence.

Devinez ce que c'est.

Enfin l'élément le plus important mon unique source d'eau potable dans ce pays. L'eau du robinet à un goût de Javel je crois que tout ce qu'il y avait à l'intérieur de moi est mort sur son passage.

Enfin l’histoire :

Vaisselle : elle occupe une grande partie de mon temps, dans ma collocation et ici. Dans ma coloc en fait je dois me rappeler de ce que j’ai Sali parce que sinon ça peut rester là des jours. Au labo ce qui est pas mal avec la vaisselle c’est qu’il n’y a pas d’efforts à faire. On a des solvants à faire palir d’envie la ménagère de moins de 50 ans. Ca la ferait certainement aussi mourir au bout d’un moment, mais vivre ou nettoyer il faut parfois choisir.

Gloire : Apparemment tout ces gens sont des stars dans le milieu de la chimie. On travaille sur les nanoparticules magnétiques. C’est le must en ce moment ! Mon nouvel ami Juan m’avait dit que je travaillais dans un bon labo avec beaucoup de subventions, des gens célèbres. Lui bosse en chimie fondamentales c’est moins classe. C’est l’occasion de dire que mon sujet de stage c’est de synthétiser des nanoparticules de fer pour ensuite les caractériser. En ce moment je cherche la méthode de synthèse qui a le meilleur rendement, c’est pourquoi je tâtonne.

Enfin Beauté :

Contre toute attente les chercheurs sont in. Ils s’habillent à la mode écoutent de la musique pendant toute la journée et parfois même sont beaux. Voila Sonsoles la quasi-tutrice de Fabien. En parlant de musique j’ai résolu un mystère : Qu’écoute Nora pendant toute la journée ? J’étais persuadée qu’elle retranscrivait des notes ou un conférence mais en fait pas du tout elle écoute de la musique. Comme tout le monde ici en fait ils sont branché sur leur ordi ou mettent la radio dans le labo.

Voila mon histoire à l’ICMol.

Art espagnol

et tram

1 commentaire:

Unknown a dit…

Ah là là!!! pauvre Armelle... tu n'es pas tombée sur le meilleur des tuteurs. En tout cas ça fait plaisir de lire toutes tes péripéties... et ça me rappelle de bons souvenirs!!! Tu passeras le bonjour à Miguel et Sonsoles de ma part!!! Et de toutes façon, il te reste les poses café pour te remonter le moral...